Implications économiques de la transition protéinée
La transition protéinée, définie comme le rééquilibrage entre protéines animales et alternatives dans l'alimentation, est présentée comme une solution pour atténuer les effets néfastes de la production bovine sur l'environnement. Nous discutons des implications d'une telle transition.
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En Europe, la production bovine est confrontée à des défis majeurs dans toutes les dimensions de la durabilité, soulignant la nécessité de promouvoir des systèmes d’élevage respectueux de l’environnement mais aussi économiquement viables. En outre, la consommation de protéines animales dépasse largement les recommandations nutritionnelles dans la plupart des pays européens.
La transition protéinée, définie comme le rééquilibrage entre les protéines animales et les protéines alternatives dans les régimes alimentaires, est présentée comme une solution pour atténuer les effets néfastes de la production bovine sur l’environnement, mais aussi comme une opportunité pour induire des régimes alimentaires plus sains. Pourtant, les implications d’une telle transition sur les éleveurs ne sont pas encore claires.
Dans cet article, nous étudions différents facteurs associés à une transition protéinée (par exemple, la réduction de la taille du troupeau, l’augmentation de l’autonomie en matière de concentrés et l’augmentation de la part des pâturages) et nous évaluons leurs implications sur les performances économiques des éleveurs laitiers et bovins en Wallonie.
Dans le secteur laitier, nous constatons qu’une réduction de la taille du troupeau, une part plus importante de pâturages et une autonomie accrue en matière de concentrés sont corrélées à des coûts d’exploitation plus faibles, ce qui se traduit par des marges plus élevées. Par conséquent, le passage à des systèmes de pâturage plus extensifs qui reposent sur la production de fourrage à la ferme peut entraîner des avantages économiques pour les agriculteurs.
Dans le secteur de la viande bovine, en revanche, les caractéristiques des exploitations ne sont pas corrélées à la plupart des indicateurs économiques, mais sont fortement associées aux subventions. Cela suggère que les changements dans ce secteur seront plutôt induits par des choix politiques que par des paramètres économiques.