Agroécologie : de l’idéal à la mise en oeuvre pratique, revue de littérature
Cet article s'intéresse à l'agroécologie à la fois en tant qu'idéal et que pratique.
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Présentation complète
Malgré l’utilisation de plus en plus répandue du terme agroécologie par les agriculteurs, les scientifiques, les mouvements sociaux agraires et les législateurs, la définition du concept fait toujours l’objet de controverses. Les interprétations actuelles vont de définitions entièrement transdisciplinaires et interdisciplinaires intégrant les dimensions écologiques, socioéconomiques et politiques de l’agriculture à des définitions plus étroites de l’agroécologie en tant que discipline reliant l’écologie et l’agronomie. Non moins important, peu d’acteurs ont développé des critères et des méthodologies pour identifier et évaluer les systèmes agroécologiques basés sur des dimensions à la fois écologiques et socioéconomiques. Le manque de cohérence dans l’étude et l’application de « l’agroécologie », résultant des différentes définitions de l’agroécologie et de l’absence de méthodologies standardisées pour identifier les systèmes agroécologiques, est problématique. Elle limite la reconnaissance des avantages et inconvénients associés aux différents systèmes agroécologiques, ainsi que l’identification des moteurs qui favorisent la mise en œuvre de pratiques agroécologiques. Bien que les leçons tirées des études de cas individuelles soient précieuses et mettent en valeur le potentiel de l’agroécologie, les résultats ne sont pas toujours pertinents pour d’autres contextes.
Ici, nous passons en revue la littérature agroécologique théorique et empirique existante. Les principaux points qui en ressortent sont les suivants : (1) nous intégrons six principes écologiques historiques avec sept principes socio-économiques pour proposer un cadre global de reconnaissance des systèmes orientés vers l’agroécologie ; (2) la mise en œuvre de différents principes peut varier considérablement selon les échelles spatiales ou les contextes de gouvernance ; (3) il existe de nombreux obstacles auxquels les agriculteurs peuvent être confrontés dans leur transition vers un « idéal » agroécologique – cela met en évidence le besoin d’une meilleure reconnaissance des systèmes en transition, ainsi que le besoin de politiques de soutien pour intensifier l’agroécologie.
L’application de deux approches méthodologiques complémentaires présentées dans notre revue a le potentiel d’aider les praticiens à évaluer dans quelle mesure un système peut être considéré comme agroécologique sur la base de principes écologiques et socioéconomiques.