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19 septembre 2025

Acétamipride en Wallonie : remettre l’église au milieu du village

Intervention dans le débat public et médiatique sur les dérogations permettant encore l'usage des néonicotinoïdes en Wallonie.

Présentation

Le débat actuel sur l’usage des néonicotinoïdes en agriculture wallonne, et en particulier de l’acétamipride, mérite mieux que des raccourcis. Chez Sytra, nous avons mené en 2021 une étude approfondie sur les usages, les impacts et les alternatives à ces substances.

Pour rappel, l’acétamipride est une molécule utilisée notamment par le secteur de la betterave sucrière, dont l’arsenal de produits phytosanitaire n’a cessé de se réduire ces dernières années avec l’interdiction des principaux insecticides néonicotinoïdes.

Voici trois faits scientifiques pour éclairer les discussions actuelles :

📉 1. Impact sur les rendements en betteraves sucrières : un effet variable selon les années.

Le caractère local des infections de jaunisse peut entraîner un impact conséquent pour certains agriculteurs, sans toutefois altérer de manière significative les moyennes régionales de rendement.

📊 2. Usage réel et rémanence de l’acétamipride en Région wallonne.

En Europe, l’usage de l’acétamipride a été fortement restreint pour la culture de betterave mais reste autorisé en Belgique via des dérogations annuelles. Près de 200kg restent encore utilisés en 2022 en colza et en pommes de terre. Les utilisations historiques et actuelles ont déjà entraîné une contamination diffuse des sols wallons, y compris ceux non traités, ainsi que des ressources florales qui en dépendent.

⚖️ 3. Évaluation des risques : un cadre à renforcer.

Les protocoles d’évaluation actuels sont inadaptés aux effets chroniques et sublétaux observés, notamment, chez les pollinisateurs, et ce malgré des propriétés physicochimiques connues.

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