Les paradoxes de la transition protéique maintiennent les systèmes de production et de consommation animale existants
Le débat sur la transition protéinée est complexe, touchant divers niveaux de la société. Il est impératif d'adopter une approche holistique, tenant compte des dimensions environnementales, sociales et technologiques pour construire des solutions durables.
Présentation
Lire la présentation complète
Présentation complète
Le passage à une consommation réduite de produits d’origine animale, appelé transition protéique, est de plus en plus considéré comme une opportunité de transformer les systèmes alimentaires de manière durable. Nous explorons ici trois paradoxes centraux de la transition protéique. Le premier souligne l’accent mis sur le remplacement des protéines animales par des sources alternatives, plutôt que sur la réduction de la consommation globale de protéines. Le deuxième met l’accent sur la recherche de nouvelles sources de protéines, plutôt que de s’attaquer à la surconsommation et à la surproduction. La troisième implique la poursuite des exportations de protéines animales depuis l’Europe, une pratique défendue sous couvert de sécurité alimentaire, d’efficacité et d’avantage comparatif. Ces récits dominent le discours public, justifiant les modes de production et de consommation existants, façonnant les perceptions et influençant les décisions et les politiques qui ont un impact sur l’orientation future de nos systèmes alimentaires. Étant donné l’influence des récits des parties prenantes dans la transition, nous plaidons en faveur d’une perspective holistique et systémique qui transcende les solutions isolées et rapides afin de favoriser des stratégies cohérentes pour faire progresser la transition protéique.